Afin d’éviter la confusion entre droite et gauche de la scène, de même que, sur un bateau, on a « bâbord » et « tribord », les mots « cour » et « jardin » sont venus remplacer « côté du roi » et «côté de la reine».
Les moyens mnémotechniques sont mis à la disposition du spectateur ; il dit Jésus-Christ, de la gauche vers la droite : le côté jardin est à sa gauche, le côté cour à sa droite (JC).
L’acteur, lui, dispose de cette astuce : le côté cour est du côté du cœur, celui de la reine.
Jusqu’à la Révolution française, on disait « côté du roi », correspondant à la loge du roi, pour le côté jardin et « côté de la reine » correspondant à la loge de la reine, pour le côté cour.
Les machinistes disaient : « Poussez au roi ! » ou « Portez à la reine ! » pour indiquer le sens de déplacement d’un décor.
L’origine de ces appellations est la suivante : en 1770, la Comédie-Française s’installe aux Tuileries, en attente d’un nouveau bâtiment, dans la salle dite des « machines » ; cette salle donnait, d’un côté sur l’intérieur des bâtiments (la cour), de l’autre sur le parc (le jardin). Ces mots sont préférés à « roi » et « reine » après la Terreur.
Le côté jardin est valorisé par rapport au côté cour ; c’est le « bon » côté, le côté positif, celui de l’entrée en scène du héros. Le danger, les menaces, le traître viennent du côté cour.
Le machiniste qui est à la cour est un COURIER ; celui qui est préposé au côté jardin s’appelle un JARDINIER.
vendredi 12 mars 2010
Jardin Cour
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